10% des tumeurs intracrâniennes, le plus souvent primitives, les métastases sont rares
Il s’agit le plus souvent de tumeurs adénomateuses bénignes
LES ADENOMES HYPOPHYSAIRES :
tumeurs bénignes non encapsulées ce qui rend l’exérèse chirurgicale difficile et incomplète
le plus souvent monomorphe (1 seul type cellulaire) exceptionnellement mixte (2, 3 populations)
indépendante mais le plus souvent freinable (par dopamine, somatostatine)
Classification :
selon le caractère sécrétant :
l’adénome est sécrétant (prolactinome, adénome somatotrope ou corticotrope)
non sécrétant (adénome chromophobe)
selon la prolifération cellulaire :
adénome pure : prolactinome +++, somatotrope ++, corticotrope (maladie de cushing) +
adénome mixte ou plurisécrétant : adénome somato-lactotrope
selon la taille :
micro adénome =< 10mm
macro adénome >10mm
adénome enclos : ne dépasse pas la loge hypophysaire
expansif :
supraséllaire le plus souvent, peut comprimer la tige pituitaire (↓IF, RF), compression du chiasma optique (troubles visuels), compression V3 (hydrocéphalie),
tissus caverneux et carotide (latéroséllaire, dangereuse),
tronc cérébral (compression postérieure)
invasif : tumeurs agressives envahissant le tissu osseux, nerveux et méninges (chirurgie + radiothérapie)
Clinique :
signes tumoraux :
phase intraséllaire : céphalées rétro-orbitaires, rebelles aux antalgiques
phase extraséllaire : signes compressifs => anosmie, épilepsie, troubles visuelles…
signes endocriniens
les adénomes non sécrétant se manifeste par des insuffisances antéhypophysaires (IAH) le plus souvent par compression
en fonction de type d’adénome (secrétant):
prolactinome :
excès prolactine stimule la galactophorèse et inhibe LHRH => insuffisance gonadique
femme (micro adénome) : galactorrhée, dysovulation aménorrhée, baisse de la libido
homme (macro adénome) : galactorrhée (rare), baisse de la libido et impuissance, IAH
enfant : galactorrhée (très rare), retard staturo-pondéral, IAH,
adénome somatotrope :
stimulation de la croissance
enfant : ↑ croissance en longueur => gigantisme
adulte : ↑ croissance en largeur => acromégalie
adolescent : gigantisme + acromégalie
viscéromégalie, lactogénèse, hyperglycémie, hyperphosphorémie, HTA
adénome corticotrope : maladie de cushing
obésité fascio-tronculaire, vergetures, ecchymoses, ostéoporose, amyotrophie, HTA…
↗ des androgènes => acnés, hirsutisme
↗ des minéralocorticoïdes => hyperaldostéronisme (hypokaliémie + rétention hydro-sodée)
mélanodermie
adénome thyréotrope : rare
primaire (rare) : ↑ TSH => goitre + hyperthyroïdie
secondaire (plus fréquente) : hypothyroïdie => hyperplasie (anapath) ↑ sécrétion de TSH
adénome gonadotrope : très rare
primaire (rare) : ↗ primaire de FSH LH
secondaire (plus fréquente) : testostérone basse + hypogonadisme => ↑ FSH, LH (hyperplasie à l’anapath et non une prolifération)
Paraclinique :
dosages hormonaux
test dynamique
prolactinome :
test de stimulation : au TRH ou métoclopramide( antagoniste de la dopamine)=> négatif car sécrétion déjà max
test de freinage : par la bromocriptine => positif (intérêt du traitement médical)
adénome somatotrope :
test de stimulation : par l’hypoglycémie => négatif car sécrétion déjà max
test de freinage : non freinable par l’HGPO, freinable par des produits anti GH (analogue à la GH donc bloc la sécrétion de GH sans agir en périphérie) et moindre par dopamine
adénome corticotrope :
stimulable par métopyrone, CRH
partiellement freinable par la dexaméthasone (pas de substance frénatrice à visé TRT)
adénome thyréotrope :
freinable par les hormones thyroïdiennes, utilisées à vie => fait disparaître l’hyperplasie
adénome gonadotrope :
freinable par les androgènes, utilisés à vie => fait disparaître l’hyperplasie
radio standard ; normale, élargissement, érosion, disparition de la selle turcique
TDM / IRM
Histologie + immuno-histochimie : Dc de certitude,
LES TUMEURS NON ADENOMATEUSES
Primitives :
craniopharyngiome : ++++Q
tumeur antéhypophysaire d’origine hypothalamique
développé au dépend de reliquats embryonnaires
tumeurs non sécrétantes
triples composante : charnue, solide et calcification
céphalée, troubles visuels, troubles de la croissance, diabète insipide
récidive après traitement
autres tumeurs :
dysgerminome, méningiome, gliome…
secondaire : métastases responsables d’IAH + signes de compression rapides
Traitement :
chirurgie :
voie trans-sphénoïdale si adénome enclos ou petite expansion séllaire
voie trans-frontale pour les grosses tumeurs et les expansions supra-sellaires
radiothérapie :
en complément de la chirurgie
traitement médical :
prolactinome : bromocriptine (parlodel)
adénome à GH : anti GH à forte dose = analogue de la somatostatine et antagoniste qui bloque les récepteurs à GH
adénome corticotrope : anti stéroïdes (kétoconazol, OP’DDD), analogue à la dopamine
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