Rappel anatomique :
les mouvements de chaque œil sont assurés par 6 muscles :
4 muscles droits : droits supérieurs, droit inférieurs, droit externes et droit internes
2 muscles obliques : l’oblique supérieur (grand oblique), oblique inférieur (petit oblique)
le droit externe est abducteur, le droit interne est adducteur
les muscles horizontaux et obliques ont une triple action complexe : horizontale, verticale et rotatoire
innervation :
assurée par 3 paries de nerfs oculomoteurs :
le nerf moteur oculaire commun (MOC) ou IIIème paire crânienne :
innerve la musculature intrinsèque et extrinsèque de l’œil
le releveur de la paupière supérieur
le droit interne, le droit supérieur et le droit inférieur
le petit oblique
le muscle ciliaire (accommodation)
muscle sphincter de l’iris
le nerf pathétique ou IVème paire crânienne :
innerve le grand oblique
R ! : La paralysie du IV => diplopie verticale
le nerf moteur oculaire externe ou VIème paire crânienne :
innerve le droit externe
R ! : La paralysie du VI => diplopie horizontale
les antagonismes homolatéraux :
droit interne (adducteur) et droit externe (abducteur)
droit supérieur (élévateur) et droit inférieur (abaisseur)
grand oblique (abaisseur et introteur) et petit oblique (élévateur et extroteur)
les synergismes opposés :
droit externe droit et droit interne gauche (regard à droite)
droit interne droit et droit externe gauche (regard à gauche)
droit supérieur droit et petit oblique gauche (regard en haut et à droite)
droit inférieur droit et grand oblique gauche (regard en bas et à droite)
droit supérieur gauche et petit oblique droit (regard en haut et à gauche)
droit inférieur gauche et grand oblique droit (regard en bas et à gauche)
Clinique :
PARALYSIES OCULOMOTRICES :
signes fonctionnels :
la diplopie est le signe cardinal => voir double
elle nécessite une vision binoculaire développée c’est pourquoi elle fait défaut chez l’enfant
la fausse orientation : appréciation erronée de la situation des objets dans l’espace
ex : paralysie du droit externe droit, un objet placé à droite du sujet est manqué le sujet va trop à droite
signes associés : malaise, nausées et vertiges
signes objectifs :
attitude vicieuse de la tête : compensatrice de lutte contre la diplopie
déviation oculaire : convergence, divergence ou déviation verticale (œil plus haut que l’autre)
limitation d’excursion des mouvements du globe oculaire : dans le champ d’action du muscle paralysé
examen ophtalmologique complet
étiologies :
POM congénitales :
traumatisme obstétrical est incriminé (sur le muscle lui-même ou cerveau)
affections de l’orbite et affections de voisinage :
tumeurs de l’apex orbitaire ou de la sphère ORL, inflammation aigue, exophtalmos pulsatile
maladies infectieuses générales et intoxications :
typhoïde, scarlatine, zona, diphtérie
intoxication par le plomb, barbituriques
diabète, avitaminose
maladies du système nerveux central :
HIC, SEP, syphilis nerveuse
Hémorragie, ramollissement cérébral, anévrysme
paralysie myogène :
myasthénie, myosite orbitaire
POM traumatiques
migraine ophtalmique
STRABISMES FONCTIONNELS :
4-5% de la population touchée, associé dans 60% des cas à une amblyopie fonctionnelle (↘ acuité V)
strabisme convergeant ou ésotropies :
strabisme divergents ou exotropies
strabisme avec composante verticale
strabismes convergeant ou ésotropie :
on rencontre 4à 5 strabismes convergeants pour un strabisme divergent
ésotropies accommodative pure :
début entre 2-3ans sous la dépendance direct de l’accommodation
le plus souvent liées à une hypermétropie non corrigée
la déviation disparaît avec la correction
ésotropies non accommodative :
généralement congénitales, ne sont pas en rapport avec un vice de réfraction
elles ne sont pas corrigées par le port de verres
mauvais pronostic car apparaissent à un âge ou la vision binoculaire n’est pas élaborée
strabismes divergents ou exotropies
elles diffèrent de l’ésotropie par les éléments suivants :
début entre 7-8ans
intermittente permettant une vision binoculaire normale
de meilleur pronostic
exotropies accommodatives :
liées à la myopie par insuffisance de convergence
les verres corrigent la myopie et l’exotropie
exotropies non accommodatives :
congénitale en rapport avec une myopie maladie
de mauvais pronostic non corrigé par le port de verres
exotropies secondaires :
peuvent être secondaire à une amblyopie fonctionnelle ou mécanique
secondaire à une ésotropie ou surcorrection chirurgical d’une ésotropie
strabismes verticaux :
primaire ou secondaire
Traitement du strabisme fonctionnel :
passe par le traitement de l’amblyopie associée dans plus de la ½ des cas, dont la négligence peut aboutir à la cécité monoculaire
traitement de l’élément sensoriel :
traitement optique après 8jrs d’atropinisation
traitement orthoptique :
traitement chirurgical de l’élément moteur :
affaiblissement des muscles droits interne, externe ou verticaux en fonction du strabisme